La gestion du stress chez le cheval - Chronique de Sandy Letarte et Claudia Parent

  • 08 Aug, 2017
  • Les chevaux

Nous sommes à ce point accoutumés à côtoyer le cheval que nous oublions souvent ses origines. Pourtant, le cheval que nous connaissons aujourd’hui, qu’il soit sauvage ou domestique, n’en demeure pas moins une proie. 

 

L’humain étant un prédateur, il a souvent du mal à comprendre certains comportements adoptés pas les chevaux. La vérité est que, en tant qu’animal de proie, toute la vie du cheval est conçue en fonction d’échapper à d’éventuels dangers. Ce besoin fondamental de sécurité transparait dans ses comportements, dans ses réactions, dans son mode de vie… Son besoin d’être entouré de congénères, d’avoir une place définie au sein du troupeau, de disposer de nourriture en permanence, de voir suffisamment loin autour de lui et de pouvoir fuir s’il en sent le besoin, sont des facteurs qui influencent au quotidien le niveau de stress que vit le cheval.

 

Que se passe-t-il alors quand celui-ci est soumis à un ou plusieurs éléments stressants? Les chevaux, comme les êtres humains, emmagasinent le stress, les frustrations, les émotions négatives qu'ils vivent lorsqu'il ne leur est pas possible de les extérioriser. Mais contrairement à l’humain qui exprime son mal-être par la parole ou encore par les pleurs, le seul moyen dont dispose le cheval pour «parler» est son corps. De façon naturelle, lorsqu'un stress survient, le cheval l'évacue en bougeant. Selon l'ampleur du stress, cela peut simplement signifier se mettre à marcher, ou bien encore courir et faire des cabrioles. Ce comportement est sain, car il permet au cheval d’exprimer son stress et de libérer la tension qu’il a à l’intérieur. 

Par contre, lorsque le cheval est tenu et limité dans ses mouvements, voir pire corrigé lorsqu’il essai de s’exprimer, il lui est impossible d’évacuer son stress et il va donc le garder à l’intérieur de lui et l’accumuler. Plus le cheval vit du stress et des frustrations sans être libre et pouvoir les extérioriser, plus il va refouler ses émotions. Nous pouvons nous référer à l’image d’un verre d’eau pour illustrer ce principe. Au début tout va bien, le verre est vide, le cheval est psychologiquement en mesure de vivre du stress. Puis il accumule graduellement de plus en plus de stress et le verre se rempli petit à petit. Jusqu’au jour où il n’y a plus de place, et là c’est la goutte qui fait déborder le verre ! Le cheval a atteint sa capacité maximale à emmagasiner du stress, il n’en peut plus et explose. C'est ce qui explique les chevaux qui sont «nerveux sans raisons apparentes" et les «accidents qu'on n'a jamais vu venir»...

La bonne nouvelle est qu’il est possible de renverser le processus et de prévenir les débordements en «vidant» le verre du cheval à mesure qu’il se remplit. Cela est possible par le biais d’une méthodologie spécifique qui permet au cheval d’évacuer ses tensions, des plus récentes jusqu’aux plus anciennes, mêmes celles qui remontent à plusieurs années! Une fois le cheval libéré de toutes ses tensions, il lui est à nouveau possible de faire face adéquatement au stress. Cette méthodologie appliquée au besoin, combinée à une vie qui convient à la nature du cheval, suffit à entretenir son état psychologique et à en faire un cheval heureux.

Chronique de Sandy Letarte, www.equincommunication.com et Claudia Parent, www.thérapie-animale.com

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